Les friperies sont un concept ancien qui permet de trouver des vêtements de seconde main pas chers et souvent présentés en gros. Il faut alors s’armer de patience pour y dénicher la bonne affaire et la bonne taille, au milieu d’innombrables cintres. Depuis l'émergence d'internet et de l'e-commerce, les friperies traditionnelles sont dépassées car elles fournissent un service inférieur (moins pratique, expérience d'achat médiocre, aspect négligé avec étalage d'articles de mauvaise qualité, etc). Dans cet article, nous allons voir comment les friperies digitales 2.0 favorisent le renouveau de la seconde main.
1) Ventes privées et friperie de luxe
Une friperie de Vancouver a récemment créé l’évènement en organisant une vente privée dans une micro-boutique du centre-ville. L’adresse de la boutique éphémère n’était communiquée qu’à la dernière seconde sur les réseaux sociaux, et seuls quelques participants présélectionnés pouvaient y participer.
Au menu : champagne, ambiance exposition d'art, maroquinerie Prada et Louis Vuitton d’occasion pré-triée :
Ce concept moderne vient dépoussiérer la friperie ringarde de mauvaise qualité. Cette vente privée a été organisée par la friperie canadienne Collective Will. Elle possède un site d’e-commerce où l’on peut y trouver de nombreux articles de luxe d’occasion, comme ce sac Louis Vuitton datant de 2008 :
Collective Will possède aussi des magasins physiques, où l’on peut examiner les produits d’occasion en personne. De plus, ces magasins offrent une expérience d’achat de luxe avec des vendeurs experts pour vous conseiller, le tout dans un cadre design et haut de gamme, comme dans une boutique Louis Vuitton, par exemple. Le rêve à moindre coût en somme !
2) Micro friperie en ligne
Un autre entrepreneur du Canada, Oghosa Ogiemwonyi, a fondé le site Thriftsome à Winnipeg. C’est une micro friperie qui revend en ligne des invendus et des articles de seconde main. Oghosa Ogiemwonyi gère les commandes et le stock depuis son appartement :
Le nom de Thriftsome est un jeu de mot faisant référence au terme de “Thrift Shop” (friperie en anglais). Les articles sont présentés sur un site web très épuré, avec des photos professionnelles de mannequins portant les vêtements, comme s’ils étaient neufs. C’est le cas par exemple pour cette veste Adidas, vendue au prix imbattable de 28.45 $ :
Le créateur de la micro friperie Thriftsome explique les motivations derrière son projet : “Si vous achetez des vêtements de seconde main, non seulement vous économisez sur le prix, mais vous luttez également contre le réchauffement climatique”. Avant d’ajouter : “beaucoup d’articles que je vends sur Thriftsome ont encore les étiquettes”.
3) La friperie 2.0 : un remède à la pollution de l’industrie textile
L’industrie textile, la "fast fashion" et la surconsommation de vêtements à faible durée de vie sont néfastes pour la planète. On peut le voir sur l’infographie suivante :
Il faut encourager toute initiative visant à ré-utiliser un vêtement d’occasion plutôt que de le jeter. De plus, de nouveaux concepts modernes permettent de satisfaire tous types d’acheteurs. Qu’ils soient à la recherche d’articles peu chers ou d’articles de luxe avec une expérience d’achat haut de gamme, les entrepreneurs de la friperie digitale 2.0 ont des concepts répondant à chaque demande.